Honduras

Après un passage à la douane salvadorienne sans complication mais pas d'une rapidité extraordinaire, nous nous dirigeons vers celle de l'Honduras.
L'entrée dans le pays est payante mais vite expédiée, c'est au tour de notre maison roulante, nous devons régulariser sa situation et là ça se complique un peu. D'abord les agents de douanes sont en réunion, il nous faut attendre un quart d'heure. Ensuite le système informatique de ceux ci n'est pas de dernière génération et il faut bien quasiment une heure à l'agent pour éditer le permis du véhicule. Impossible de régler les frais sur place il faut aller à la banque, aïe leurs ordinateurs sont bloqués ils ne peuvent rien faire, il faut aller dans une autre banque mais elle est fermée pour le lunch.. Je fais les photocopies demandées en attendant et vais prendre mon lunch aussi. De retour dans l'autre banque, il leur faut des photocopies aussi rrr.. Ce coup ci c'est le gars des photocopies qui n'est plus là!! Ma patience commence à partir, un quart d'heure passe j'arrive à faire mes photocopies, retourne à la banque régler le permis de notre cher van mais le gars garde deux exemplaires de mes photocopies pour ses dossiers et me demande d'en faire d'autres pour la douane, je lui montre mon mécontentement et lui propose que lui fasse des photocopies pour ses dossiers mais c'est apparemment impossible et il me dit que en fait la douane ne devrait pas en avoir besoin... Je retourne au service des douanes avec les premières photocopies demandées puis la preuve de paiement du permis du véhicule et le monsieur me dit qu'il manque des photocopies (celles que la banque a gardées).. j'avoue ne plus avoir de patience cela fait plus de deux heures que l'on est ici, que je dois aller d'un bout à l'autre de la zone libre en pleine cagna , je lui dis que la banque les a gardées. Intrigué il décide d'appeler la banque..
Dix minutes plus tard il envoie sa collègue faire les photocopies manquantes (il voit bien que ma patience est partie faire un tour ailleurs), elle nous revient dix minutes après, il lui faudra un autre huit minutes pour me donner le sésame qui va lever la barrière vers l'Honduras. Après 3h passées ici nous sommes bien heureux de pouvoir nous lancer à l'assaut de ce nouveau pays!!
On se dit que tout ceci n'est qu'un  petit entraînement, une petite mise en bouche, un avant goût des paperasses administratives de tout ce qui nous attend, pour le passage du Panama.

Direction l'Atlantique, la mer des Caraïbes que nous n'avons pas vu depuis le Belize..
Nous  nous arrêtons à Tela, où il y a une grosse communauté garifuna (descendants d'esclaves africains).
Après s'être vigoureusement dégourdis dans cette chaude mer des caraïbes, nous faisons la connaissance de Louis Philippe, un québécois qui attiré par notre plaque d'immatriculation vient nous faire jasette, puis nous invite dans sa famille Hondurienne pour partager un copieux dîner. Ces femmes nous accueillent les bras ouverts avec un grand sourire, nous connaissant à peine. Quelle hospitalité !!
Nous passons un agréable moment en leur compagnie et reprenons la route pour  Punta Sal et Miami (le village).

Miami est un petit village Garifuna comportant une trentaine de paillotes, situées sur une langue de sable entre mer des caraïbes, lagune et mangrove.. un coin de paradis, un autre..
On y arrive par une petite route de sable et avec beaucoup d'élan, si on ne veut pas s'enliser.
Contre quelques Limpiras bien marchandés.. Alphonso nous emmène sur son canot,  pour aller visiter la mangrove et ses gros oiseaux.
Terrain de jeu des singes, nous pouvons les voir sauter et évoluer de branches en branches dans leur milieu naturel, avec cette fluide agilité qui les caractérise. Quel spectacle !!  
Quelques coups de pagaie plus loin, nous rejoignons une autre petite île où de nombreux cocotiers abondent de leurs fruits au nectar si rafraîchissant!!                           
Revitalisés nous bénéficions du coucher de soleil sur la lagune, pendant la séance quotidienne de pêche au filet des Garifunas sur leurs lanchas .
A notre veillée, Jenaro un compadre de 64 ans se joint à ma guitare, pour me faire découvrir ses chants typiques Garifuna. Et il s'adapte avec talent aussi bien aux mélodies qu'aux rythmes que je lui propose.  Un grand moment..
Magnifique belle soirée qui sera ternie par l’arrivée en nuées de sandflies (microscopiques moustiques plus avides que jamais) ! Nous nous réveillons en pleine nuit et notre van en est rempli! Ils sont là par centaines à nous dévorer dans notre sommeil.

C'est en se grattant que nous reprenons une route de terre (150km), qui nous amènera rapidement à la capitale. Loin d'être la pire de toutes, cette route nous permettra de s'isoler un peu, de jouir de notre douche fabrication maison, d'apprécier un bon souper (tortelinis au pesto, on adore) et en prime de passer une nuit dans les montagnes à la fraîche comme on les aime.

Nous décidons de faire une halte dans la capitale du pays, la sulfureuse Tegucigalpa.
Nous passons par les hauteurs et ses bidonvilles qui malgré la belle vue, reste un constat attristant avec la pauvreté et la saleté qui y règnent.
Direction le centre avec ses rues en sens unique et sa circulation débordante.
Après s'être fait indiquer un lieu sécuritaire pour le van et passer la nuit par la police, nous passons la fin d'après midi à nous balader dans le centre ville bien achalandé de monde. Les belles églises se remplissent c'est l'heure de la messe. Nous goûtons à un plat local de crudités et chicheron et flânons sur la place tranquillement.

Depuis peu le chargeur de l'ordi joue les difficiles et ne veut fonctionner que 5min puis plus rien, autant dire qu'il est mort.
Il s'avère que l'ordi est plus que utile pour nous, on peut vider la carte de l'appareil photo, regarder des films quand on est pas trop fatigué, écrire nos textes et bien sur chopper des connexions internet.
Le magasin qui serait probable de nous aider est fermé. Mince.. Bon ok on est dimanche ça n'aide pas.
Lundi matin, malheureusement ils ne peuvent rien faire pour nous, mais nous indiquent une autre place. Nous y filons, hélas ce ne sera pas concluant et nous nous voyons maintenant chercher ce câble dans un centre commercial à l'autre bout de la ville. Les adaptateurs que l'on y trouve ne vont pas. Il est vrai que la marque de notre laptop se fait rare ici mais on ne perd pas espoir et pensons trouver une solution avant de le commander sur internet. Un monsieur bricoleur bien sympathique propose d'essayer de le réparer mais il nous faut patienter deux heures.
Nous attendons en visitant le centre commercial, il est vrai que nous sommes mieux que dehors où il doit faire 40degré, ici c'est climatisé.
2h plus tard, mauvaise nouvelle il n'est pas réparable.
La seule solution sera d'en prendre un d'une autre marque et de l'adapter avec notre pine. Il nous faut attendre de nouveau car Mr Bricolage est parti en pause lunch. 1h plus tard, et après avoir passés 4 bonnes heures dans ce centre commercial.... ÇA MARCHE, on est bon, et on peut reprendre la route direction le paisible et charmant village de Yuscaran perché dans les montagnes.


Dernière nuit avant le Nicaragua. Au réveil, la clim du centre commercial a eu raison de Arnaud, mal de gorge en vue: ail, miel, citron et vicks et se ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

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Commentaires: 4
  • #1

    nicole (samedi, 12 mars 2011 02:18)

    Sympas toutes ces rencontres, le repas avec le quebecquois et la famille locale, Jenaro le chanteur, surement beaucoup d'émotions et Alphonso et les autres, sans oublier les moustiques....Les singes ont dus être plus rapides que le photographe ..... et puis on aurait aimé voir la douche maison, peut être si je ne suis pas la seule à la demander on aura droit à la photo. bises à vous deux et surtout ne nous oubliez plus. muchos besos amigos

  • #2

    princess (samedi, 12 mars 2011 12:02)

    Que d'aventures, et surtout quelle entrée ds le pays. On est tjrs heureux de voir les lieus que vs visitez. on attend la suite avec bcp d'impatience.
    On vs aime

  • #3

    Pommier (mercredi, 16 mars 2011 07:28)

    Pas de chance avec les ordinateurs (ceux qui rament à la banque et le votre qui fait des siennes) Mis à part cela, le pays à l'air sympa ainsi que ses habitants. Moi aussi voudrait des fotos de la douche. La façon de faire des gens (la douane, les banques, Mr Bricolage) me rappelle la Guadeloupe. Merci pour les photos et les commentaires qui nous permettent de mieux vous imaginer. bisous bisous

  • #4

    Lucyle (mercredi, 16 mars 2011 13:42)

    Vous me faites rêver.L'Amérique centrale et l'Amérique du Sud c'est un vrai régal.Continuez à en profiter au maximum.Je vais revoir vos reportages et continuer à en rêver en pensant très fort à vous qui le vivez.Bisous,Bisous.