Ecuador: Otavalo et sa région, 1 an de voyage

 

Mercredi 4 mai, nous sommes en Équateur, en partance pour Otavalo où une surprise en chair et en os nous attend: Mité et Jean Éric !! ahhh la famille.. Ces visages connus nous font bien plaisir d'autant qu'ils n'arrivent pas les mains vides, mais les bagages chargés de cadeaux de nos 2 familles. Nous passerons les 2  jours à venir en leurs présences dont la visite d'un refuge ayant pour but la réhabilitation des oiseaux de proie. La vue du magistral condor andin est assez impressionnante. Hélas cloîtré dans son enclos, ici c'est plutôt "el tourist pasa".
Les retrouvailles se sont très bien passées et nous remercions une fois de plus Mité et Jean Éric du fond du cœur pour leurs immenses générosités.


Mais comment décrire cet Équateur qui a tellement à offrir? Otavalo, notre première destination en est une magnifique représentation.

-Le marché alimentaire est un vrai paradis culinaire. Hors mis le fait que nous y viendrons plusieurs fois nous réapprovisionner en pain, fruits et légumes pour le plus grand bonheur de notre portefeuille, il y a un étalage considérable de cantines proposant des soupes ou des plats à base de tripes cuisinées, porc grillé ou frit, de plantins grillés, galettes de purée de pommes de terres frites, de maïs grillé ou soufflé bouilli, de riz, pâtes, œufs...  Bref, que du lourd !! Pas beaucoup de légumes c'est vrai, mais l'on peut se rassasier pour 1 doll, en compagnie des habitants. Aussi des épiceries typiques toujours bien colorées y trouvent leurs places proposant toutes sortes de produits. Les boucheries sont toujours bien présentes et odorantes.. avec la possibilité d'acheter n'importe quelle partie de l'animal: des poumons de vache entiers, aux viscères de moutons et têtes et pattes de poulets souvent retrouvés dans la soupe. Cœur sensible s'abstenir..Nous avons pas mal fréquenté ce marché, jusqu'à s'y sentir chez nous, avec nos repères nos vendeurs et nos bonnes affaires.

-La foire au bétail, assez spectaculaire vaut également le déplacement. C'est très tôt le matin que viennent s'y négocier cochons, volailles, vaches, chiens, cochons d'inde, et il faut même compter 150$ pour un Lama et 300$ pour un Alpaga. Le plus attrayant dans toute cette frénésie, reste de voir tous les locaux marchander du mieux possible avec leur meilleure âme d'acteur.

-Le marché artisanal regorge de couleurs et de tissages de qualité (la spécialité artisanale d'Otavalo) en laine de mouton, lama et alpaga. De part sa taille, il est difficile de se contenir à faire quelques emplettes. Ce matin là, en jouant les curieux Matéo et ses petits amis sont venus égayer notre matinée avec leurs beaux sourires d'enfants.

Les tenues typiques des Otavalenos ajoutent une belle touche à la ville.
Beaucoup de locaux en tenues traditionnelles, les femmes ont des jolis chemisiers blancs avec des broderies de fleurs colorées, une jupe longue de laine foncée tenue par une ceinture tressée et colorée, des sandale de toiles, une couverture sur la tête ainsi que plusieurs colliers de perles couleur or et un ruban entourant la natte de leurs cheveux, les hommes portent un pantalon court blanc et un poncho bleu, ont tous les cheveux longs, le plus souvent nattés dès le plus jeune âge. Le chapeau de feutre est très présent presque sur toutes les têtes.


En plus de son énergie, cette ville a la chance de se situer au cœur d'un riche domaine montagneux. Hautes montagnes, volcans, lagunes et cascades bâtiront notre quotidien pendant nos trop courtes 3 semaines dans ces environs, pour notre plus grand bonheur.

Les combats de coqs:
Toujours curieux de nouvelles expériences, nous prenons place dans la petite arène d’Otavalo, où toute la journée les maîtres de la basse cour s’affrontent.

Considérés comme un sport national, ils ne sont pas des plus touristiques car un peu sanglant.
Après la pesée et la désignation de l'adversaire, les coqs sont équipés de leurs aiguillons. Véritable arme mortelle que les propriétaires disposent, orientent et aiguisent avec la plus grande minutie. Certains d'entre eux sont customisés: cuisses plumées faisant ressortir leur peau rouge et collerette bien taillée.
Le buzzer retenti et les rivaux se jettent dans les plumes sans aucune crainte. Pendant 10 minutes le combat fait rage à coup de becs et coup d'aiguillons portés à la tête et dans le poitrail.

Le vainqueur sera celui qui tiendra encore sur ses pattes. Les KO sont fréquents et malheureusement la mort de l'animal aussi.. Quand aux rescapés, ils seront reboostés à la seringue, me confie mon voisin, un fidèle habitué..
L'engouement des propriétaires pour leurs combattants est surréaliste.

Ils les encouragent par des cris, se déchaînent, vont jusqu'à mettre la tête du coq dans leur bouche afin d'enlever le sang.

Dans toute cette testostérone, les tensions sont palpables car il en va de gros paris monétaires, mélangés à l'alcool, cette ambiance de mafieux ne rigole pas toujours!.. Quitte à y laisser des plumes..


L'ecuavoley:

Autre sport national qui tire beaucoup du volley habituel, sauf que le filet est placé à trois mètres de haut pour ces sportifs pas vraiment grands. Peut être pour abolir les complexes!. Il se joue trois contre trois, avec un ballon de football de fabrication nationale svp. Encore là les paris vont bon train entre les spectateurs, les points ne sont donc pas marqués par des smashs, c'est plus un travail d'espace, ces vrais sportifs sont d'une agilité spectaculaire et ils s'arrachent sur tous les ballons pour couvrir le grand terrain.

En cas de victoire les joueurs empochent un 100$ chacun..

Cotacachi, ville voisine nous attire pour ses artisans du cuir, mais à peine arrivé dans ses rues pavées, voilà que vient à notre rencontre Jonathan nous invitant à l'anniversaire de son cousin Christian le soir même !! No problem man. Nous avons depuis le début du voyage pris la bonne habitude de ne jamais refuser les bons signes de la providence. Effectivement certains signes de la vie ne trompent jamais. Après avoir célébrer festivement sur des bonnes vibes reggaeton, nous côtoierons Jonathan et la joyeuse équipe toute la semaine, profitant d'autres soirées toutes aussi mouvementées, mais aussi de la fête folklorique du village, des sorties en montagne et des purs jamsessions, sans oublier les bons soupers de la grand mère de Jonathan..  Beaucoup de plaisir. Cerise sur le sunday! Jonathan est un artisan du cuir.. il y parfois des rencontres qui marquent, des rencontres placées sous une bonne étoile, ou simplement sur notre chemin, comme un cadeau. Le cadeau de nos 1 ans de voyage.

NOOON ! ! !  DEJA 1 AN ??
Ben OUI déjà 1 an que l'on vit dans la casa mobile, déjà 1 an qu'on a quitté notre cher Québec pour arriver en Equateur soit un peu plus de 50 000 km, déjà 1 an qu'on se réveille tous les jours dans un décor différent, déjà 1 an que l'on partage cette vie malgré ses joies, ses peines et ses prises de bec, déjà 1 an de photos soit plus de 17600, 1 an d'articles publiés sur ce blog, 1 an de visages et de riches rencontres, mais aussi 1 an de baragouinage anglo-espanish, 1 an que les manouches ne touchent plus aux babouches, 1 an de petits coins differents tous les jours,  mais aussi déjà 1 an de fantastic souvenirs gravés en nous,1 an d'ouverture de soi, 1 an d'histoires et d'anecdotes à raconter, 1 an de vie que l'on échangerai pour rien au monde, 1 an de pure liberté que l'on souhaiterait à tous ceux qui le veulent...
OUI, notre Voyage a 1 an, et il est encore plus Fantastic..

La laguna Mojanda nous oblige à poser bivouac pendant 5 jours tant l'endroit est beau, libre et tranquille. Et ce n'est pas la buena vista en haut du Fuya Fuya à 4260m qui va nous dissuader de partir.
Et comme des campeurs de la cote d'azur fidèles à leurs emplacements, nous y reviendrons même avec Kelly et Tof après des retrouvailles à Otavalo, partager une belle soirée étoilée. Nous avons la chance de contempler la grande ourse en même temps que la croix du sud, phénomène que l'on ne peut voir qu'au niveau de l'Equateur.

 

 

Une crevaison de plus.. la troisième en trois semaines... bientôt du pour un ressemelage....

C'est donc tous ensemble que nous rechaussons nos chaussures de voyageur pour gravir le volcan Imbabura établi lui a 4580m (altimètre à l'appui). En haut les pentes sont assez raides et ils nous faut finir en escaladant les dernières sections, pour se rendre sur la crête en son point culminant surplombant le cratère et toute la région.

 

Et bien nous y voilà bel et bien. Bien qu'imaginaire, nous sommes sur la fameuse ligne de l'Équateur.
Nous arrivons à la moitié de cet article, qui signifie peut être la moitié de notre séjour dans ce pays. Dans tous les cas la moitié du monde. Mais serait-ce aussi la moitié de notre voyage ???...

Toutes ces histoires de moitiés m'évoquent une célèbre chanson du Québécois Jamil.

http://www.youtube.com/watch?v=Csl9n6F3zYg

Latitude 0 : Un pied dans chaque hémisphère…

Notons toute la recherche artistique pour la position d’équilibre sur cette ligne qui sépare le monde en deux !!!

La suite de notre palpitant séjour en Equateur prochainement...

Écrire commentaire

Commentaires: 8
  • #1

    Lucyle (mardi, 31 mai 2011 16:14)

    Epoustouflant!!!Ce reportage est exceptionnel.Les photos et les commentaires sont formidables. Vous devenez des pros.Continuez à prendre autant de plaisir et nous faire partager tout ce bonheur.
    De tout coeur avec vous en attendant une suite aussi riche....
    Pleins de gros gros bisous.

  • #2

    Benoit Faideau (mardi, 31 mai 2011 17:39)

    "1 an que les manouches ne touchent plus aux babouches" ... j'adore.
    Dans le même style : la roulotte est faite pour rouler et la route est faite pour avancer. Donc ... YAKA !

  • #3

    emilie (mercredi, 01 juin 2011 02:52)

    1an de pur bonheur.....on le dit tt le tps mais qu est ce ke ca passe vite!!!!!!!!!!!!
    continuer à réaliser vos rêves et à nos les faire partager
    gros gros gros bisous

  • #4

    Pommier (mercredi, 01 juin 2011 12:41)

    1 an que nous suivons vos aventures, vos belles rencontres. En Equateur tout parait vivre au ralenti, que de couleurs sur ce beau marché d'Otavalo. Que dire de la grandiose Cordillère des Andes, de tous ces volcans qui me laisse sans voix par leurs proportions plus qu'imposante. Pour une fois j'aurais bien aimé être du voyage avec Mi-Thé et Jean Eric. Continuez de nous faire partager virtuellement tous ces merveilleux moments que vous vivez intensément.
    Prenez bien soin de vous. Je vous aime très fort.
    Énormes bisous de notre beau Bourbonnais.

  • #5

    Aurélie (jeudi, 02 juin 2011 14:22)

    Qu'est ce que j'ai lu..." Mais serait-ce aussi la moitié de notre voyage ???... "
    Non mais ça va pas...lol..
    en tout cas votre voyage porte vraiment bien son nom... et j'espere qu'il va être fantastique encore longtemps et jusqu'au bout.
    En tout cas vous en avez des choses et vu des paysages et fait de super rencontre pendant cette année je vois que vous l'avez fêté dignement et avec du nutella..;-)
    Et la chanson est excellente merci de nous l'avoir fait partagé.
    Grosses bises à tous les 2 et au prochain article !!!

  • #6

    Nath et Damien (mardi, 07 juin 2011 09:28)

    Après un long moment passé loin de votre blog c'est avec plaisir qu'on vous retrouve et qu'on souhaite un bon anniversaire à Caro. Toujours autant de plaisir à vous lire, toujours autant d'émerveillement devant vos photos. On pense à vous! Bisous

  • #7

    nicole (mardi, 07 juin 2011 17:13)

    et oui 1 an déjà un an de passé depuis les ours sur le bord du chemin, 1 an de passé avec ses joies, ses espoirs, ses photos, ses attentes, ses naissances, ses absences, ses rencontres, ses saisons, ses mails, ses blogs,que l'on soit au nord ou au sud,semblables ou différends tout cela nous réunit pour faire notre vie.Je pense très fort à vous et je vous embrasse.

  • #8

    Alexis Maylis Xavier et Karine (lundi, 30 janvier 2012 21:00)

    Super article (choisi au hasard), super photos, super rencontres ... Je n'ai qu'une chose à dire : votre façon de vivre ce voyage donne envie de connaître les mêmes sensations et de voir les mêmes merveilles. Chapeau ... Bisous de nous 4